L’ITALIENNE À ALGER de ROSSINI (1792-1868)

Une répétition avec piano...

Placés juste au-dessus du chef de chant, Nicolas Chesneau, et de son piano, et ne perdant rien non plus des indications théâtrales, des réglages de lumière, les membres du Club présents ce lundi 9 mai 2016 après-midi ont pu apprécier à la fois le travail sur les voix, la mise en scène, le chœur, dans une ambiance joyeuse et détendue.

Autre plaisir, ils ont pu ensuite échanger pendant sa pause avec Victoria Duhamel, la charmante assistante du metteur en scène Christian Schiaretti, qui a bien voulu leur parler de son parcours et de son travail à Tourcoing.

 

Souhaitons à toute cette jolie troupe un franc succès lors des représentations à venir :

 

TOURCOING

Vendredi 20 mai 2016 à 20h

Dimanche 22 à 15h30

Mardi 24 à 20h

PARIS

Théâtre des Champs Elysées

Mercredi 8 et

vendredi 10 juin 2016 à 19h30


une photo de la générale...

Représentations au Théâtre R. Devos à Tourcoing,

le vendredi 20, le dimanche 22 et le mardi 24 mai 2016

 

Possibilité d’assister, gratuitement et sur inscription préalable, pour les membres du Club Lyrique, à une répétition piano et chant le lundi 9 mai 2016 après-midi dans la limite de 20 personnes.

Des places de 1ère catégorie disponibles, le dimanche 22 mai 2016 à 15h30, au tarif groupe : 40,50€ au lieu de 45€.

Direction : Jean Claude MALGOIRE ; mise en scène : Christian SCHIARETTI ;

La Grande Écurie et la Chambre du Roy / Ensemble vocal de l’Atelier Lyrique de Tourcoing.

Anna REINHOLD (Isabella) ; Artavazd SARGSYAN (Lindoro) ; Samantha LOUIS-JEAN (Elvira) ; Domenico BALZANI (Taddeo) ; Sergio GALLARDO (Mustafà) ; etc.

Deux représentations, les 8 et 10 juin 2016, au Théâtre des Champs Élysées.

 

 L’Italienne à Alger est un opéra bouffe créé en 1813. Il a été composé en 27 jours par un Rossini âgé de 21 ans. Acclamé lors de sa création, à Venise, en 1813, son succès ne se dément pas depuis.

Le bey d’Alger, Mustafà, lassé de sa femme Elvira, a prévu de la marier avec un jeune esclave italien, Lindoro, en promettant à celui-ci la liberté s'il emmène Elvira. Il ordonne donc à son capitaine des corsaires de lui « trouver » une de ces italiennes dont on lui vante tant les charmes.

Lindoro va partir, mais le hasard, bien sûr, fait échouer sur le rivage le bateau qui transporte Isabella, en quête de son fiancé disparu… Lindoro ! Elle est amenée, contre son gré, devant le Bey… qui, immédiatement tombe amoureux. Isabella va en profiter pour le mener par le bout du nez et faire échouer son plan… Elle y réussira lors d’une truculente mascarade de cérémonie au cours de laquelle Mustafà est admis au sein de la confrérie des « Pappa taci » (littéralement : « bouffe et tais-toi »), et forcé à manger, boire et se taire, quoi qu’il advienne. Succombant à la torpeur de l’alcool, tandis que les Turcs de sa suite sont déjà ivres morts, il laisse les amants prendre la fuite en compagnie de ses esclaves italiens exhortés à la sédition par la jeune femme. Mustafà se résout à revenir à Elvira et à renoncer à jamais aux Italiennes.

Comme l’écrit Piotr Kaminski dans Mille et un opéras (Fayard, les indispensables de la musique), « Adieu monde raisonnable, voici venu le royaume du délire… ». Stendhal expliquera l’engouement suscité par la « folie organisée et complète que seule la musique de théâtre, sous la plume géniale de Rossini, peut atteindre, et qui est le gage du divertissement le plus pur ». Depuis la fin du XVIIe siècle, la musique reflète le goût pour l’Orient. Rossini brosse dans l’Italienne à Alger le tableau d’un Orient imaginaire. Par exemple, les instruments à percussion de la banda turca qui ponctuent l’ouverture imitent alors l’orchestre de janissaires turcs. Bien que le livret s’inscrive dans la veine des opéras turcs qui émaillent l’histoire de l’opéra italien depuis plus d’un demi-siècle, Rossini, dans un but de dérision, inverse les conventions. L’action se résume d’ordinaire par : une belle Italienne est retenue comme esclave dans le sérail d’un prince ottoman, dont elle parviendra à s’enfuir grâce à son amant venu la rejoindre. Ici, le prisonnier du sérail est un homme (Lindoro) qui sera délivré par une femme (Isabella). Rossini s’inscrit dans la tradition en respectant la typologie des personnages, le cadre général dont la structure met en avant les nombreux ensembles vocaux, la scène typique de stupéfaction, mais il se montre novateur en dotant l’opera buffa d’une virtuosité réservée jusque-là au seul opera seria, créant ainsi une virtuosité bouffe qui dépasse de loin le rythme de la parole. Son écriture orchestrale participe à ce mouvement et sa musique témoigne avec finesse des différents aspects comiques des personnages et des scènes…

Le programme de l’Atelier Lyrique nous indique que cette création cultive, dans une mise en scène sans modernisme et tout en bel canto, l’exotisme originel du son, pour rendre cet Orient imaginaire à sa loufoquerie.

Vous pouvez consulter le dépliant de saison sur : http://www.atelierlyriquedetourcoing.fr/

Vous trouverez sur Internet de nombreux CD et DVD.

Par curiosité, vous pouvez consulter le dossier pédagogique réalisé par l’Opéra de Lille à l’occasion des représentations de l’Italienne en novembre 2007.

http://www.opera-lille.fr/fichier/o_media/9209/media_fichier_fr_dp.italienne.a.alger.pdf